Chaque gravure d’Atsuko est un petit bijou d’imagination, l’artiste nous prend par la main et nous invite dans une multitude de scènes oniriques, petites frénésies psychédéliques et tendres, fantaisies extravagantes et foutraques : une enfant ébouriffée chevauche une fusée, un cosmonaute s’égare dans une forêt luxuriante, une autre dompte un dinosaure, un jeune garçon s’escrime contre une tasse de thé. Atsuko s’amuse et son plaisir est communicatif, aéronefs, bateaux, chaussures, citrons, bananes, instruments de musique, tigres et licornes, et toute une variété de personnages et d’objets incongrus se bigornent. Sans gravité, au sens apesanteur, carambolage joyeux parfois teinté d’une nostalgie douce-amère. On peut aussi lire ses images comme on ouvrirait un album, souvenirs d’enfance, l’époque regrettée où la frontière entre la raison et l’imaginaire était encore floue, les aventures d’Atsuko ou le syndrome de Peter Pan… Rien de grave ! Elle a sans doute biberonné du Goldorak, croisé Dragon Ball Z et fraternisé avec Candy, elle est héritière de la tradition Manga. Ce dernier mot a plusieurs sens : « man » désigne aussi bien divertissant, exagéré, au fil de l’idée, et « ga » désignant la représentation graphique.

Atsuko Ishii travaille ses gravures à l’eau-forte, technique qu’elle maitrise absolument, au point d’utiliser systématiquement pour ses estampes la bonne vieille technique du papier contrecollé qui donne un aspect doucement désuet à ses images, et qui en accentue la profondeur de champ. Elle est née à Osaka au Japon en 1970, arrivée en France à 25 ans elle a fréquenté assidûment et durant plusieurs années l’atelier Contrepoint, bien connu des graveurs, elle pratique la gravure au quotidien dans son atelier lumineux et discret, la presse installée à deux pas de la cuisine… Nombreuses expositions au Japon, en France, Belgique, Pays-Bas.
Gravures disponibles en 5 formats différents 11×15 cm, 15×21 cm, 24×30 cm, 50×60 cm, et 56×76 cm

JDS