Mikio Watanabé
Pour ses estampes l’artiste utilise un procédé de gravure en taille-douce rare et exigeant : la gravure « à la manière noire » appelée aussi « mezzotint » (littéralement « mi-teinte »), inventée en 1642 par Ludwig von Siegen, graveur allemand. Dès ses premières gravures Mikio Watanabé a sublimé le corps féminin, principalement représenté en noir et blanc, avec une infinie variété de gris, mais aussi la nature, essentiellement encrée et imprimée en couleurs, avec de possibles variantes dans les deux sens. Son style est immédiatement reconnaissable à la volupté des corps au grain velouté, figures gracieuses et comme sorties de l’ombre, parfois diaphanes et souvent mystérieuses. Fin observateur de la nature depuis son biotope en Bretagne il incise le cuivre à l’aide du berceau, du grattoir et du brunissoir. Il grave avec délicatesse une poésie touchante qui réunit et fraternise grenouilles, papillons, volatiles, libellules et autres insectes tourbillonnants, distillant dans un raffinement subtil du geste une légèreté toute aquarellée. Il maitrise parfaitement la technique pratiquée depuis plus de 40 ans (il fut l’élève du célèbre Stanley William Hayter au sein de l’Atelier 17 à Paris) et son oeuvre gravée est largement diffusée autour de la planète, également présente dans de nombreuses collections publiques.
Mikio Watanabé est né au Japon en 1954, il vit et travaille en France depuis 1977. Sa première exposition fut en 1980 au Salon d’Automne en tant que graveur, depuis en Europe, aux Etats-Unis, japon, Russie, nombreux prix et distinctions. Nous nous fréquentons à titre professionnel depuis 1995 et un inoubliable voyage au Japon en 2008 nous réunit dans une amitié fidèle, chapeau l’artiste pour tant de beauté !
JDS